Loin de cet élitisme plaçant l’art au cœur d’un marché motivé par la cote et la plus-value, Jeremie Rigaudeau cherche à redéfinir les critères de transmission d’une démarche artistique honnête motivée par l’appropriation et la curiosité du public. Mis au service de manifestations culturelles, son talent d’illustrateur s’adapte également aux environnements, hors des champs d’exposition habituels, et aux publics réinterrogeant ainsi les codes de compréhension et de perception. Dans une réflexion résolument contemporaine, Jérémie Rigaudeau met un point d’honneur, à travers ses réalisations, à remettre en question la position de l’artiste, celle de ses productions et la médiation mise en place auprès de son public.

La relation entre Son et Espace est une des particularités sur laquelle repose sa démarche. A l’intérieur de toutes ses créations, la scénographie au sens large appliquée au théâtre et à l’objet formule ce qui appelle "un lieu de rencontre possible". Sa démarche se situe autour du paradigme qu’il établit entre espace et son. Cette relation est pour lui une loi tacite, une étape presque nécessaire à tout projet. Le son est un média par lequel passe nombre de ses interrogations, média qu’il intègre ou non par la suite. Autant que possible, les créations sont pensées In-Situ pour réagir et intégrer avec plus de pertinence chaque production, les associer à l’espace pour que toujours une dramaturgie et un scénario puisse en émaner.

Développeur et bidouilleur, Xavier Seignard est engagé dans une démarche qui repose sur les valeurs de la culture du "Libre", du partage de connaissances et de l’esprit "do it yourself". Le fer à souder, le clavier et le pistolet à colle sont ses outils de prédilection. Il façonne de la reflexion à la post production des installations interactives en insérant technologie de pointe et ingénierie informatique. L’accessibilité et l’effacement de la technologie au sein de la représentation physique du projet sont deux piliers sur lesquels il se fixe dans son quotidien. Une démarche allant du tangible à la robotique sans aucun complexe.

Autodidacte issu de la culture underground et artiste numérique de la première heure, Laurent La Torpille se consacre depuis les années 90 à la création numérique dans son acceptation la plus large. De la musique électronique au graphisme en passant par la conception d’environnements dynamiques et de logiciels de création, il repousse sans cesse les limites de l’expérimentation, en privilégiant les manipulation et les interactions en temps réel de l’image et du son. Protéïforme, son travail s’articule autour de recherches esthétiques et plastiques qui placent l’individu et les nouvelles technologies au coeur des processus de création.